Sortie du dimanche 23 octobre 2016 à Oloron Sainte Marie
Equipée de 3 mini bus, l'association VIVRE LE PATRIMOINE MACARIEN est partie de bonne heure en ce dimanche matin vers le Béarn, avec une petite halte déjeuner à mi-parcours pour conserver toutes nos forces.
L'histoire d'une ville liée à la présence de l'eau
La richesse du site d’Oloron Sainte-Marie réside dans sa situation géographique et l'organisation spatiale qui en découle. La construction des premières habitations a suivi le relief existant : sur le plateau, la cité épiscopale de Sainte-Marie, sur la colline, la cité vicomtale de Sainte-Croix et sur les pentes rive droite du gave d’Ossau, le faubourg de Notre-Dame
La richesse du site d’Oloron Sainte-Marie réside dans sa situation géographique et l'organisation spatiale qui en découle. La construction des premières habitations a suivi le relief existant : sur le plateau, la cité épiscopale de Sainte-Marie, sur la colline, la cité vicomtale de Sainte-Croix et sur les pentes rive droite du gave d’Ossau, le faubourg de Notre-Dame
Arrivés à Oloron, nous nous sommes d'abord dirigé sur un lieu unique (plan ci-dessus) où le gave d'OSSAU ( à droite) et le gave d'Aspe ( à gauche) se rejoignent pour ne former qu'un , en l'occurence le gave d'Oloron.
Sur ce site de la confluence , au bout du parvis a été construite la médiathèque des gaves, sur la photo panoramique ci-dessus, nous traversons une passerelle avec en dessous le gave d'Ossau.On peut distinguer au fond à droite celui d'Aspe.
Une fondation bicéphale :
Durant l’Antiquité, Iluro se développe de part et d’autre du gave d’Aspe. La partie résidentielle se trouve dès le Ier siècle sur la rive gauche avec Sainte Marie ,devenant par la suite ville épiscopale alors qu’un oppidum doté d’une enceinte fortifiée se dresse à partir du IVe siècle sur la colline, rive droite , il s'agit d'Oloron
Durant l’Antiquité, Iluro se développe de part et d’autre du gave d’Aspe. La partie résidentielle se trouve dès le Ier siècle sur la rive gauche avec Sainte Marie ,devenant par la suite ville épiscopale alors qu’un oppidum doté d’une enceinte fortifiée se dresse à partir du IVe siècle sur la colline, rive droite , il s'agit d'Oloron
Nous ne pouvions pas éviter un des fleurons locaux avec une petite incursion chez le pâtissier Artigarrède et son célèbre "Russe", une certaine façon de continuer à valoriser le patrimoine..... ( et nos envies gourmandes...)
Dans la continuité , notre expédition s'est rendue sur l'esplanade de la cathédrale Sainte Marie , où nous avons pu admirer une très belle sculpture dédiée à la légende de Saint Grat ( l'explication est donnée sur la 2° photo)
La cathédrale Sainte Marie:
Un 1° édifice construit fin XI° puis incendié puis reconstruction débutant en 1102 de l'actuelle cathédrale , cette dernière étant classée en 1999 au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
Un 1° édifice construit fin XI° puis incendié puis reconstruction débutant en 1102 de l'actuelle cathédrale , cette dernière étant classée en 1999 au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
Le portail roman est l' oeuvre de 2 artistes différents au XII ° avec une très belle finesse, il constitue un véritable livre ouvert sur la foi de l'époque.
Ainsi que de la vie béarnaise avec la représentation des scènes de la vie quotidienne telles que la pêche, la chasse aux sangliers, le découpage des boules de pain .....
Ainsi que de la vie béarnaise avec la représentation des scènes de la vie quotidienne telles que la pêche, la chasse aux sangliers, le découpage des boules de pain .....
Le buffet d'orgue de style baroque a été offert par l'évêque Pierre de Gassion en 1650 :
Après une matinée bien remplie , il était temps de nous restaurer !!!! Garbure , salmis de palombe ....... , il est clair que nous n'étions pas venu pour une cure thermale...
L'après-midi , en route pour un autre quartier plus escarpé , direction l'église Sainte Croix, il faut croire que les remontées mécaniques étaient en panne !!
Eglise Sainte-Croix :
Edifice roman de la fin du XIème – début du XIIème siècle, l’église Sainte-Croix fut construite afin de doter la nouvelle ville créée par Centulle V le Jeune d’un lieu de culte. Il est doté d'un élément d'architecture rare : une coupole d'inspiration mozarabe soutenue par des nervures carrées disposées en étoile à huit branches qui a pour exemple la coupole de la Mosquée de Cordoue édifiée par El Hakam II
Edifice roman de la fin du XIème – début du XIIème siècle, l’église Sainte-Croix fut construite afin de doter la nouvelle ville créée par Centulle V le Jeune d’un lieu de culte. Il est doté d'un élément d'architecture rare : une coupole d'inspiration mozarabe soutenue par des nervures carrées disposées en étoile à huit branches qui a pour exemple la coupole de la Mosquée de Cordoue édifiée par El Hakam II
Encore quelques clichés pris lors de nos déambulations Oléronnaises :
Petite explication sur la réunion d’Oloron et de Sainte-Marie :
La Révolution causa peu de destructions et l’importance administrative d’Oloron est reconnue par l’octroi du statut de sous-préfecture. Toutefois, la ville perd son évêché au profit de Bayonne.
Rivales durant huit siècles, il faut attendre le 18 Mai 1858 pour que l’impératrice régente Eugénie impose la réunion d’Oloron et de Sainte-Marie, recréant ainsi l’unité originelle d’Iluro. L’organisation de l’agglomération nécessite notamment la construction d’un hôtel de Ville dans le quartier actuel de Notre-Dame.
La Révolution causa peu de destructions et l’importance administrative d’Oloron est reconnue par l’octroi du statut de sous-préfecture. Toutefois, la ville perd son évêché au profit de Bayonne.
Rivales durant huit siècles, il faut attendre le 18 Mai 1858 pour que l’impératrice régente Eugénie impose la réunion d’Oloron et de Sainte-Marie, recréant ainsi l’unité originelle d’Iluro. L’organisation de l’agglomération nécessite notamment la construction d’un hôtel de Ville dans le quartier actuel de Notre-Dame.
Le matin, on carbure
Le midi , on garbure
l'après-midi , on repart dur dur .... un mini-bus donne de sérieux signe de faiblesse...
Le midi , on garbure
l'après-midi , on repart dur dur .... un mini-bus donne de sérieux signe de faiblesse...
Dernier détour par l'église de l'hôpital Saint Blaise, classée au patrimoine mondial de l'Unesco
Dernier vestige d’un passé presque intégralement perdu, l’église est l’ancienne chapelle d’un hôpital de miséricorde construit aux alentours du XIIe siècle
Ce sont les moines de l’abbaye de Sainte-Christine du Somport qui ont édifié cet établissement destiné à l’accueil des voyageurs sur une route reliant à l’époque le Béarn à la Navarre.
Une église est rapidement construite à proximité de l’hôpital. Elle était certainement destinée, dès son origine, à être un lieu de pèlerinage. Il est courant, à l’époque, de voir les voyageurs s’arrêter dans les sanctuaires qu’ils rencontrent sur le bord des routes. Le premier document écrit qui mentionne cet ensemble date de 1216.
L’Hôpital-Saint-Blaise deviendra par la suite une commanderie qui possède des terres cultivables, un moulin, des troupeaux et qui perçoit la dîme sur le village le plus proche. Une petite communauté de prêtres et de laïcs se consacrent à son entretien et à l’accueil des voyageurs. Elle subsistera pendant plusieurs siècles mais, progressivement délaissé, l’hôpital sera abandonné et disparaîtra totalement à la fin du XVIIe siècle. La communauté des origines deviendra peu à peu un petit village regroupé autour de l’église.
Ce sont les moines de l’abbaye de Sainte-Christine du Somport qui ont édifié cet établissement destiné à l’accueil des voyageurs sur une route reliant à l’époque le Béarn à la Navarre.
Une église est rapidement construite à proximité de l’hôpital. Elle était certainement destinée, dès son origine, à être un lieu de pèlerinage. Il est courant, à l’époque, de voir les voyageurs s’arrêter dans les sanctuaires qu’ils rencontrent sur le bord des routes. Le premier document écrit qui mentionne cet ensemble date de 1216.
L’Hôpital-Saint-Blaise deviendra par la suite une commanderie qui possède des terres cultivables, un moulin, des troupeaux et qui perçoit la dîme sur le village le plus proche. Une petite communauté de prêtres et de laïcs se consacrent à son entretien et à l’accueil des voyageurs. Elle subsistera pendant plusieurs siècles mais, progressivement délaissé, l’hôpital sera abandonné et disparaîtra totalement à la fin du XVIIe siècle. La communauté des origines deviendra peu à peu un petit village regroupé autour de l’église.
Bien que de tradition romane par sa forme trapue, ses murs épais et ses petites ouvertures, l’église possède des éléments d’architecture hispano-mauresques qui lui confèrent son caractère unique.
Ce monument dépouillé, aux dimensions modestes, présente un plan centré axé sur la coupole, véritable joyau de l’édifice. Ses arcs entrecroisés forment une étoile à huit branches dont le modèle original date du Xe siècle et provient de la Mosquée de Cordoue, en Espagne. C’est la seule coupole de ce genre au nord des Pyrénées, avec celle de l’église Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie.
Les claustras, véritable dentelle de pierre qui vient fermer les fenêtres, sont eux-aussi typiquement espagnols et rappellent les décors des moucharabiehs orientaux. Eléments exceptionnels de part leur nombre et la diversité de leurs motifs, ils composent l’ensemble conservé le plus important de France.
Ce monument dépouillé, aux dimensions modestes, présente un plan centré axé sur la coupole, véritable joyau de l’édifice. Ses arcs entrecroisés forment une étoile à huit branches dont le modèle original date du Xe siècle et provient de la Mosquée de Cordoue, en Espagne. C’est la seule coupole de ce genre au nord des Pyrénées, avec celle de l’église Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie.
Les claustras, véritable dentelle de pierre qui vient fermer les fenêtres, sont eux-aussi typiquement espagnols et rappellent les décors des moucharabiehs orientaux. Eléments exceptionnels de part leur nombre et la diversité de leurs motifs, ils composent l’ensemble conservé le plus important de France.
Avant de reprendre la route du retour pour Saint Macaire, Jean Marie nous fait déguster " le russe" , un vrai régal !!!
Le seul bémol de cette belle journée aura été la panne avérée de notre 3° mini-bus qui a contraint un équipage à rentrer à une heure plus tardive.